Abysses
ou sommets
profondeurs
et saintes élévations
du
sang le plus noir ou de la plus pure des âmes
par
la grâce qui sublime ou le souffle maudit d'un coeur vicié
mon
égarement ignore sa patrie.
Il
est un geste sans forme, un dessein sans origine et sans finalité
un
cadeau sans partage ni plaisir
un
monde sans frères
un
monde délivré d'orgueil.
Du
loin de cette surface aride et belle
les
hommes me regardent avec terreur
des
preux je récolte le mépris
Les
lâches, en moi inscrivent leurs peurs.
Je
suis frère d'une infinité d'instants
saisis
dans l'éphémère sursaut
des
anges, par l'amour cristallisés
et
que le temps porte à l'incandescence.
Superflues
jouissance pour lesquelles vous vous battez
vos
luttes sont d'abord pour vous en convaincre
et
qu'ils ne subsiste aucun doute
quant
aux chimères complexes par vous même dressées.
Si
l'enfance me digère, alors elle doit vous avoir recraché
et
les restes pourris de vos parents
pour
vous sont des reliques
dont
les germes vous nourrissent
et
glissent sous vos serments
De
votre amour qui s'articule avec peine
aux
yeux de ceux qui le méritent
vous
trouvez mille critères
pour
le retirer aussi vite
que
vous l'aviez offert
Mille
promesses en chemin perdues
Mille
baisers sans courage
Mille
désoeuvrements pour autant de stratagèmes
Mille
gloires jamais atteintes
sinon
dans vos mots creux
Je
ne suis pas là pour vous plaire
Ni
pour vous satisfaire de l'indifférence
qui
vous ferait trouver si bon
je
n'ai rien à écrire
je
n'ai pas de coeur à votre nom
Je
suis ailleurs et si loin, peut-être
qu'il
me suffit de ne pas regarder pour vous aperçevoir
si
faible et incomplet que vos douleurs me sont étrangères
débarassé
de la honte qui
vous fait rougir d'aimer
et
vous punir d'être heureux
Dans
mes mains, il n'y a pas d'armes
dans
mes yeux aucune guerre
mais
sur cet îlot ou je réside
résonnent
les tambours de la colère
Rivages
manqués, frêles plantes aux sèves sucrées
j'aurai
tant aimé vous induire
avec
moi en erreur
et
rêver dans vos cheveux parfumés
à
ce temps où nous n'étions pas demain.