Du soleil et des hommes

image Du soleil et des hommes

Du haut de mon chemin de terre et de boue, les cheveux au vent agaçant mes yeux, je regarde l'ombre filante rugir et crier de toute sa laideur. Derrière ce grillage vert que les buissons rongent déjà dans un assaut vengeur et légitime, s'étend le squelette rouillé d'un monstre toujours plein de sa victuaille favorite : L'être humain.

Par ce début d'après midi de février, je me sens indéfinissablement libre lorsqu'en prenant le chemin de chez moi à pied depuis la gare, je croise ces gens qui dans la pénombre de leurs wagons semblent s'étouffer d'une obscurité compacte et brulante. Et je ris moi l'étudiant, sur mon chemin de terre qui si elle me salit ne m'a jamais étouffé.

Je lève les yeux pour affronter le poids de la luminosité céleste, m'éfforçant de plisser les yeux avec parcimonie, et je me dis que de nos jours la simplicité est un luxe complexe.