Se
plaisaient alors sur ces chemins de feu
les
amis; derrière
la paix verte des grands pins
la
mer; au
sommet desquels le bruit se mêle aux étranges
léthargies
profondes
couvées, astres
en marge des nuées qui grondent
qui
sévissent
qui
pleurent
qui
gémissent, autant...
Farandoles
d'inconnus gourds et pleins
Rires
affamés ;Elève
mes coeurs !
Chimère
d'aveux; dans
mes bras
on
croit tout avoir
qui
ne brillent ce soir là
l'accueil
d'un baiser déviant
puis
d'un autre
jusqu'à
la fin
qu'on
ne puisse nommer
Amour
Fatuité
des gens gros
d'un
souper polémique
académique, métasurvie
des plus aptes
vanité
des visages a
qui sied le néant
d'emprunt
tout
à fait
tu
vois ce que je veux dire ?
Pardon.
La transe folle des images, me
jete loin des morts qu'on assume
Dans
mes prières noël exempt
de
mes croyances le juge s'excuse
L'imbécile
n'est pas assis.
Mais
trône voluptueusement
comme
un âne en son champ, clos
et gardé
des
vulgaires relents d'espoir
qu'à
l'image j'avais prêté
Narration
sans âme
Putes
chétives et vérolées
vos
éclats sont autant d'histoires que
vous n'avez pas à écrire
Et
l'assemblée naïve
veule
créature dépravée
jouit
sur le son de vos ébats
ou,
suffisante ordonne
le
beau comme un supplice
Vain
VAIN VAIN VAIN !
Votre
monde me refuse, comme
à l'envol la gravité s'oppose
vos
servants m'excusent
de
ne les aimer ni
fort ni peu
Car
de son art, le
mondain s'illustre
L'oublié
s'émeut
Philosophie
rédemptrice
invoquée
en grâce
à
la pointe infamante
de
mes aieux en chaire
Vos
droits s'épuisent à
faire de vous des voyants
lie
bourgeoise des oeuvres mortes
le
vestibule étriqué au
panthéon des menteurs
est
pour vous un palais
L'université
est à l'esprit
ce
que la morphine est au mourant
le
confort délirant d'une trève
dans
la lutte féroce qui nous enjoint de vivre
de
rêver
de
croire et
de parfaire toujours mieux
la
connaissance que nous avons du monde
ainsi
que les limites que nous croyons y voir
malgré
l'agitation de cet océan mythique
dont
les bords nous avalent et nous perdent
où
sur les îlots comme des forteresses
les
sirènes nous envoutent de leurs bêlement
L'âme
est une
femelle
indigente
dont
ne s'encombrent plus désormais nos
camarades méritants
ravissante
catin
et
qui vendent son corps
pour
des atours moins
incertains
Je
les hais ceux-là qui croient trouver du bonheur
dans
les ruines d'une cité inaccessible
ils
ont une faim sans goût
et
des délicatesses feintes
comme
un aveugle sur le danger ils
s'attardent sur les belles choses
pour
mieux s'en préserver
Le
bon vin est digne comme
l'art contemporain
et
les belles lettres s'affichent
manière
d'acte héroïque
d'affronter
mais de réunir d'abord sous
un temple distingué
ce
qui à la compréhension échappe
Aigreur
incurable
qui
arme mon propos; mes
regrets
mes
excuses; mes
joies
et
mes mots.