L'ange salvateur que j'aime sentir exister, au dépend de son salut
d'amour, son regard m'enveloppe
lorsque les plaies que je lui inflige lui font murmurer tout haut
LA TERREUR ! mon dieu comme son coeur est vrai
délicieuse nature, que le vent caresse mieux que l'amant
Ce qu'ils disent ? les hommes et leurs mots,
facile parure, douce douce douce
Que sans la braise, quel genre d'être es-tu ?
On entend, ô bien des secrets
pas un tourment ne manque, les excès jaillissent encore
Nue et déchirée, je voudrais te voir souffler la vie
sous les coups de cette danse humide
Je voudrais le beau comme un supplice pour tes yeux tragiques
Que tu verses tes sanglots dans ce monde stérile
ardent soleil ! Ces blessures ce sont les miennes !
Tu es si grande quand tu souffres !
Tes soupirs suspendent la ligne idéale des heures
qui serpente honteuse au delà de tes désirs
et il n'y a toujours que les hommes et leurs bras vides
pour prétendre te sauver.
Ils diront demain, ah ! bien des choses !
Si enfermée tu exprimes le désir de voler encore !
Ils t'arracheront les ailes pour qu'à leur vue courte jamais tu ne te dérobes !
Et de ce jouet délicat ils feront de belles images
jolies, fraîches et sans rivages
des évidences tronquées
des blessures maquillées
l'euphorie ensevelie
parce que ces hommes ne comprendront jamais
qu'en hurlant le mal qui te dévore
c'est le bien que tu chantes