Aller au planétarium est une expérience paradoxale. Le début est génial; on s'installe dans des fauteuils très légerement inclinés de manière à regarder la voute du plafond nous faisant face; puis l'obscurité se fait progressivement, et les étoiles apparaissent unes à unes avant de former l'amas lumineux (indescriptible pour les néophytes que nous sommes) qui caractérise nos belles nuits d'été.Le tout, sur fond musical classique, est envoutant, et on fermerait presque les yeux (puis on se souvient qu'on a quand même payé pour le voir ce ciel, alors autant les laisser ouverts).
Mais la ! Au moment précis ou la douce mélopée vous enveloppe et vous a séduit! C'est l'instant que choisi un pauvre type, astronome de par son père avec sûrement quelques ancêtres visigoths, pour se lancer dans une explication on ne peut plus barbante de ce que nous avons sous les yeux; Et brise, avec une voix délicieuse, le charme du lieu, en soutenant (comme si c'etait plus important qu'un ciel d'été tout simplement admirable) que l'angle maximum d'inclinaison du soleil en hiver est de 25°.
Les
sciences ne se contentent pas de foutre en l'air nos rêves
d'enfants, elles veulent rendre compte de leur propres esthétismes.
A d'autres. Moi,
un chiffre suivi d'une quantité astronomique de décimales ne
me fera jamais vibrer. Bref
après ça, je me suis dis qu'il fallait faire simple
: Qu'il suffisait d'un
champ dans un village du midi. D'un
ciel dégagé . Et d'un
homme.
Et pourquoi pas une femme me dira-t-on ? Et bien les femmes
elles, ne vont pas se promener dans les champs les soirs d'été,
elles sortent en boite.