Elles
ne font des hommes aucun mystère
A
l'affût des mortels, patientes
Se
livrent à des jeux délétères
Soignent
leurs tortures ravissantes
Sur
leurs chevaux, tout de nuit revêtues
S'élancent
au combat
Les
atours précieux sous les nuées
Les
armes peintes sur les doigts
Elles
ont dans le ciel, un si bel éclat
Qu'on
les croirait venues du paradis
Mais
ces anges nous aiment jusqu'à trépas
Gare
à ton coeur, ce sont nos valkyries
Et
quand un guerrier succombe
Qu'il
croit goûter l'hydromel
A
l'étreinte funeste,
C'est
un autre festin
D'amour-propre
et d'orgueil
Dans
son âme se sert sa déesse
Souveraines
faucheuses des coeurs un peu simples
Votre
appétît n'est pas toujours fringale
Nos
divines affamées, savent qu'à la guerre
Ce
ne sont pas les armes qui sont sales
Et
pourtant fort d'avoir reconnu
les
lames, derrière vos précieux effets
Combien
de héros déchus, n'ont ils pas déposés
sur
vos fronts ceints d'argent,
le
plus sincère des baisers
Elles
ont dans le ciel un si vif éclat
Que
la lumière ne saurait mentir
Et
quand un homme tombe sous leur bras
Il
n'y a pas de martyre